Le ministère de la Santé a autorisé les laboratoires départementaux à analyser les tests de dépistage du Covid-19. Les sites de Caen et Saint-Lô du pôle Labéo sont prêts.
Dès le 20 mars, j’écrivais au préfet pour lui expliquer que nous pouvions participer à l’effort sur les tests de dépistage. Guillaume Fortier est le directeur général de Labéo, le groupement des laboratoires départementaux du Calvados, de la Manche, de l’Eure et de l’Orne. Un pôle d’analyses et de recherche spécialisé dans le contrôle des eaux, l’hygiène alimentaire et la santé animale.
Mais jusqu’à vendredi, ces laboratoires n’étaient pas autorisés à entrer dans la boucle du dépistage. Un tweet du ministre de la Santé, Olivier Véran, a tout débloqué. Laboratoires hospitaliers, de ville, départementaux, vétérinaires, de recherche, de gendarmerie, de police. J’entends et salue ceux qui se portent volontaires pour participer à l’effort national de tests Covid-19. Autorisations ce week-end. Mobilisation des ressources dès lundi »,écrivait le ministre.
Un directeur général qui salue l’action des élus : La présidente de Labéo et députée européenne, Stéphanie Yon-Courtin, et les présidents de Départements ont su appuyer notre message auprès des ministres.
Concrètement, deux sites de Labéo - le laboratoire Frank-Duncombe à Saint-Contest, près de Caen, et celui de Saint-Lô - peuvent être opérationnels très rapidement. Ils recevront les prélèvements et les analyseront. La troisième phase du dépistage, le résultat, reviendra à un biologiste médical.
Centre de pointe en matière de santé équine et bovine, Labéo possède tous les outils pour le dépistage des virus. Certes, nous sommes des spécialistes de la santé animale mais nous travaillons souvent sur des bactéries ou des virus en commun avec les hommes.
Pour les tests Covid-19, le site de Caen sera le premier opérationnel. Nous allons rouvrir un laboratoire de recherche haute sécurité. Il était fermé depuis le début du confinement. Le site de Saint-Lô suivra rapidement. Nous pouvons monter en puissance en une dizaine de jours et atteindre les 2 000 analyses par jour. Guillaume Fortier compte sur une équipe d’une vingtaine de personnes pour parvenir à ce résultat. Dès ce lundi, des volontaires se sont manifestés dans nos laboratoires.
Reste une dernière étape pour Guillaume Fortier avant de lancer ses équipes : J’attends les réquisitions des préfectures. Elles sont obligatoires pour nous autoriser à pratiquer ces tests, notamment vis-à-vis de nos assurances. Nous pourrons ensuite organiser, avec l’Agence régionale de santé et le CHU, les flux des tests réalisés dans nos laboratoires.