Actualités

Français à Londres I Table ronde - L'intelligence artificielle : opportunités et défis

Une table ronde sur l'intelligence artificielle s'est tenue hier soir, réunissant Alexandre Holroyd, Benjamin Guedj, Stéphanie Yon-Courtin modéré par Bénédicte Paviot pour discuter des opportunités et des défis liés à cette technologie émergente.

Hier soir, une table ronde animée sur le thème de l'intelligence artificielle (IA) a réuni des experts pour discuter des opportunités, des défis et de la nécessité de réguler cette technologie en plein essor. Parmi les intervenants figuraient Alexandre Holroyd, Député des Français établis en Europe du Nord et Président de la Caisse des Dépôts, Benjamin Guedj, chercheur en machine learning et intelligence artificielle à l'Inria et à l'UCL et Stéphanie Yon-Courtin, Députée européenne. Le panel était modéré par Bénédicte Paviot, Journaliste anglo-française de télévision et de radio.

 Alexandre Holroyd a mis en évidence le développement spectaculaire de l'IA, passant de sa phase de lancement à une utilisation généralisée à l'échelle mondiale. Cependant, il a également souligné le problème environnemental posé par l'IA, notamment en raison de sa consommation énergétique élevée. 

 Le Dr. Benjamin Guedj a apporté une perspective intéressante en indiquant que nous ne sommes pas encore à l'âge de l'intelligence artificielle véritablement autonome. Il a souligné que la promesse de l'IA est d'être capable de prendre des initiatives, ce que nous ne sommes pas encore en mesure de réaliser. Pour illustrer son propos, il a évoqué la différence entre la façon dont les enfants apprennent et la manière dont les machines le font, soulignant le coût énergétique élevé pour les machines nécessitant des millions d'images pour reconnaître un chat, alors que quelques images suffisent à un enfant. 

 Stephanie Yon-Courtin, Eurodéputée, a évoqué la question de la réglementation de l'IA au niveau européen. Elle a souligné la nécessité de trouver un équilibre entre innovation et régulation, compte tenu de la massification, de la mondialisation et de la révolution que représente l'IA. Stephanie Yon-Courtin a également mis en évidence le besoin d'une régulation adaptée, soulignant que le droit de la concurrence n'est plus adapté pour lutter contre les acteurs "plus petits". Elle a rappelé que la Commission européenne avait proposé une réglementation sur l'IA en 2021, mais que des efforts supplémentaires étaient nécessaires pour développer une régulation à l'épreuve du temps, basée sur la réduction des risques plutôt que sur la reconnaissance sociale. 

La question de la régulation à l'échelle mondiale a également été abordée lors de la table ronde. Il a été noté qu'il existe un groupe de travail G7+ pour réguler l'IA au niveau international. Cependant, il a été souligné que parvenir à un accord avec la Chine semble difficile, ce qui nécessite des efforts mondiaux pour aborder cette question. Un sommet mondial sur l'IA est envisagé pour le mois de novembre afin de promouvoir la collaboration et la coordination dans ce domaine. 

 Le Dr. Benjamin Guedj a ensuite évoqué les risques posés par l'IA, notamment la difficulté de discerner le vrai du faux, ce qui remet en question notre rapport à la réalité et à l'information. Il a également répondu à une question de la salle sur la possibilité d'avoir des députés robots à l'avenir, en précisant que les députés ne seraient pas remplacés, mais peut-être augmentés par l'IA. 

 En conclusion de la table ronde, il est apparu clairement que la régulation de l'IA est un enjeu majeur à la fois au niveau européen et mondial. Les participants ont souligné l'importance de trouver un équilibre entre l'innovation et la régulation, tout en reconnaissant les risques et les défis que pose l'IA. Il est primordial de travailler ensemble pour développer des réglementations adaptées, réduire les risques et promouvoir un développement responsable et éthique de l'intelligence artificielle.

L'article original ici