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AGENCE EUROPE-MER; le Pacte européen pour les océans plutôt soutenu par les eurodéputés, sauf à gauche de l’échiquier politique

Bruxelles, 18/06/2025 (Agence Europe) – Les eurodéputés ont généralement salué, mardi 17 juin à Strasbourg, le contenu du 'Pacte européen pour les océans', même si des divergences sont apparues sur les modalités de pêche au sein des aires marines protégées. Le commissaire européen à la Pêche et aux Océans, Costas Kadis, a indiqué que l’acte juridique sur les océans (Ocean Act) serait présenté « aussi vite que possible », mais en suivant les procédures requises (EUROPE B13654A3). Il s’agira d’un instrument législatif fondé sur la révision de la directive 2014/89/UE relative à l’établissement d’un cadre pour la planification de l’espace maritime. Par ailleurs, il a confirmé que la Commission évaluait le règlement sur la politique commune de la pêche (PCP).
Concernant les aires marines protégées, la Commission aidera les États membres à accélérer leurs efforts pour atteindre l’objectif de biodiversité de l’UE à l’horizon 2030, à savoir protéger légalement 30% de leurs mers et en protéger strictement 10%, a redit M. Kadis. Il a salué les annonces de plusieurs pays en la matière, à Nice, lors de la Conférence des Nations unies sur l’océan (EUROPE B13659A6).
En ce qui concerne le chalutage de fond, qui est aussi l'un des enjeux du sommet de Nice, « nous ne sommes pas favorables à une approche uniforme », a lancé le commissaire (EUROPE B13658A9). Il est nécessaire d’évaluer chaque zone marine protégée sur la base de données scientifiques solides. « Des mesures de gestion efficaces doivent être mises en place, fondées sur des plans de gestion adaptés à chaque zone protégée. Cela implique, par définition, une analyse au cas par cas », a précisé M. Kadis. Il a prôné aussi des engins de pêche plus sélectifs et moins nocifs pour l’environnement marin.
Divergences sur la pêche. Au nom du PPE, la Française Isabelle Le Callennec a déclaré à l'adresse de M. Kadis, à propos des aires marines protégées : « Sachez que nous vous soutenons dans votre approche pragmatique au cas par cas sur la base d'avis scientifiques et à l'échelle des territoires marins ».
Silvia Sardone (PfE, italienne) a préconisé des ‘clauses miroir’ dans tous les accords commerciaux pour faire en sorte que les importations respectent les mêmes normes environnementales que celles au sein de l’UE.
Pour Bert-Jan Ruissen (CRE, néerlandais), il ne faudrait pas fermer de nouvelles zones de pêche, mais plutôt mettre en avant des moteurs plus propres et des engins plus sélectifs. Il s’est opposé à la fin des engins de fond dans toutes les zones protégées.Selon Isabella Lövin (Verts/ALE, suédoise), il conviendrait, au contraire, d'avoir le courage « de nous débarrasser de pratiques destructrices comme les chaluts de fond ».
Emma Fourreau (La Gauche, française) a estimé que, quand Emmanuel Macron annonce atteindre 4% d'aires marines sans chalutage de fonds, « il ment. Cette pratique est déjà interdite ou impossible dans les zones en question ».Pour Christophe Clergeau (S&D, français), l'Ocean Act devrait arriver dès 2026 et pas en 2027, « sinon nous risquons de ne pas l'adopter au cours de cette mandature ».Pour Stéphanie Yon-Courtin (Renew Europe, française), « nous devons mettre les moyens à la hauteur des ambitions ». (Lionel Changeur)
Bruxelles, 18/06/2025 (Agence Europe) – Les eurodéputés ont généralement salué, mardi 17 juin à Strasbourg, le contenu du 'Pacte européen pour les océans', même si des divergences sont apparues sur les modalités de pêche au sein des aires marines protégées. Le commissaire européen à la Pêche et aux Océans, Costas Kadis, a indiqué que l’acte juridique sur les océans (Ocean Act) serait présenté « aussi vite que possible », mais en suivant les procédures requises (EUROPE B13654A3). Il s’agira d’un instrument législatif fondé sur la révision de la directive 2014/89/UE relative à l’établissement d’un cadre pour la planification de l’espace maritime. Par ailleurs, il a confirmé que la Commission évaluait le règlement sur la politique commune de la pêche (PCP).Concernant les aires marines protégées, la Commission aidera les États membres à accélérer leurs efforts pour atteindre l’objectif de biodiversité de l’UE à l’horizon 2030, à savoir protéger légalement 30% de leurs mers et en protéger strictement 10%, a redit M. Kadis. Il a salué les annonces de plusieurs pays en la matière, à Nice, lors de la Conférence des Nations unies sur l’océan (EUROPE B13659A6).En ce qui concerne le chalutage de fond, qui est aussi l'un des enjeux du sommet de Nice, « nous ne sommes pas favorables à une approche uniforme », a lancé le commissaire (EUROPE B13658A9). Il est nécessaire d’évaluer chaque zone marine protégée sur la base de données scientifiques solides. « Des mesures de gestion efficaces doivent être mises en place, fondées sur des plans de gestion adaptés à chaque zone protégée. Cela implique, par définition, une analyse au cas par cas », a précisé M. Kadis. Il a prôné aussi des engins de pêche plus sélectifs et moins nocifs pour l’environnement marin.Divergences sur la pêche. Au nom du PPE, la Française Isabelle Le Callennec a déclaré à l'adresse de M. Kadis, à propos des aires marines protégées : « Sachez que nous vous soutenons dans votre approche pragmatique au cas par cas sur la base d'avis scientifiques et à l'échelle des territoires marins ».Silvia Sardone (PfE, italienne) a préconisé des ‘clauses miroir’ dans tous les accords commerciaux pour faire en sorte que les importations respectent les mêmes normes environnementales que celles au sein de l’UE.Pour Bert-Jan Ruissen (CRE, néerlandais), il ne faudrait pas fermer de nouvelles zones de pêche, mais plutôt mettre en avant des moteurs plus propres et des engins plus sélectifs. Il s’est opposé à la fin des engins de fond dans toutes les zones protégées.Selon Isabella Lövin (Verts/ALE, suédoise), il conviendrait, au contraire, d'avoir le courage « de nous débarrasser de pratiques destructrices comme les chaluts de fond ».Emma Fourreau (La Gauche, française) a estimé que, quand Emmanuel Macron annonce atteindre 4% d'aires marines sans chalutage de fonds, « il ment. Cette pratique est déjà interdite ou impossible dans les zones en question ».Pour Christophe Clergeau (S&D, français), l'Ocean Act devrait arriver dès 2026 et pas en 2027, « sinon nous risquons de ne pas l'adopter au cours de cette mandature ».Pour Stéphanie Yon-Courtin (Renew Europe, française), « nous devons mettre les moyens à la hauteur des ambitions ». (Lionel Changeur)