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Le cidre souhaite une reconnaissance de l'Europe
Les producteurs cidricoles, Bertrand Bouyx, Député et Stéphanie Yon-Courtin, Députée européenne, se sont réunis pour enclencher une stratégie et faire reconnaître le cidre par l'UE.
Les éléments déclencheurs de cette réunion, qui s'est déroulée vendredi soir à la Ferme de Billy, à Rots, près de Caen, dirigée par Olivier Vauvrecy, sont les conséquences de la crise sanitaire du Covid-19 mais aussi un combat pour faire reconnaître un authentique cidre d'un cidre anglais ou nordique.
Thomas Pelletier, cidriculteur au Grand Fumichon, à Vaux-sur-Aure, près de Bayeux, a interpellé le député de la 5e circonscription, Bertrand Bouyx, sur la filière cidricole qui a rappelé les mesures mises en place au niveau national par le gouvernement : "Il est vrai que cinq millions d'euros de crédits ont été alloués pour permettre la distillation des excédents de fruits, payée 50€ l'hectolitre. Un accompagnement en termes de communication a été fait par France Agrimer ainsi que l'exonération des charges sociales et patronales", a rappelé Bertrand Bouyx.
Mais "les réponses qui ont été apportées par l'Etat ne répondent pas à la problématique de la filière cidricole. Notre demande porte sur la reconnaissance du cidre pur jus comme produit à part entière. Il faut une montée en gamme et bien faire la différence avec les cidres qui ne contiennent que 5 à 25% de fruits. Dans le cadre de l'Organisation Commune de Marché (OCM) vitivinicole, France Agrimer a mis en place un programme national d'appui à la filière viticole d'une durée de cinq ans, soumis en juin 2008 à la Commission européenne et prolongé jusqu'en 2020. Ce programme est doté, chaque année de 280 millions d'euros qui ne concerne nullement la filière cidricole", a expliqué Olivier Vauvrecy.
Le pari est engagé et sera soutenu au niveau européen par la Députée Stéphanie Yon-Courtin : " Il me semble urgent de soutenir cette démarche. La filière cidricole ne fait pas partie des vins et spiritueux, il est temps de faire évoluer la situation et d'intégrer, dans un premier temps, le cidre pur jus dans les produits transformés à base de fruits et légumes pour bénéficier des aides européennes à l'import et à l'export. Cette première étape permettra d'améliorer encore la qualité du cidre et, par voie de conséquence, d'augmenter son prix de vente."
Un courrier partira dans ce sens au Commissaire européen chargé de l'agriculture, un pari qui ne verra sa concrétisation, peut-être que dans un an. Le rendez-vous est pris et, en attendant, le Salon du cidre et exposition se déroulera à Colombelles les 6, 7 et 8 février 2021.