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Le Brexit devient une course d’obstacles pour la filière équestre
Les chevaux seraient-ils les premières victimes en matière de circulation des biens et des personnes entre le Royaume-Uni et les pays européens du fait du Brexit ? C’est ce que dénonce Stéphanie Yon-Courtin, députée européenne et conseillère du Calvados dans une lettre à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Ne reconnaissant plus le certificat de compétence des conducteurs et des convoyeurs (Captav) des chauffeurs transportant des animaux vivants, Londres a décidé d’imposer un nouvel agrément que les opérateurs français ayant fait la démarche n’ont pas encore reçu à ce jour. « Cette procédure apparaît exagérément lourde pour des professionnels qui circulent entre le Royaume-Uni et les Etats membres de l’UE quasi quotidiennement depuis des années », déplore l’élue LREM.
« Saison des saillies ». Déjà confrontée aux contraintes de la Covid-19, la filière de l’élevage et des courses serait menacée aujourd’hui de paralysie, selon elle, alors que près de 2 000 chevaux traversent la Manche chaque année en provenance du Royaume-Uni ou d’Irlande via la Grande-Bretagne. « Alors que débute la saison des saillies et bientôt celles des courses sur le continent européen (...) il est indispensable que le transport soit fluidifié pour retrouver l’esprit qui présidait à l’accord tripartite entre le Royaume-Uni, l’Irlande et la France qui permettait une circulation sans entrave pour les chevaux de “haut statut sanitaire », insiste Stéphanie Yon-Courtin. Elle suggère une simplification de la procédure britannique ou la reconnaissance mutuelle, des deux côtés de la Manche, des véhicules et des Captav.