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Stéphanie Yon-Courtin, députée européenne, a visité l’exploitation avicole de Jérôme Leperlier, à Moulines, près de Falaise, vendredi.
La filière avicole veut se faire entendre
Stéphanie Yon-Courtin, députée européenne, a visité l’exploitation avicole de Jérôme Leperlier, à Moulines, près de Falaise, vendredi.
Pourquoi ? Comment ? Quels sont les enjeux pour la filière avicole française dans le cadre de la réforme de la Politique agricole commune (PAC) ?
Se faire entendre et avoir une politique de lobbying auprès de l’Union européenne face à la concurrence mondiale pour une filière qui n’est pas intégrée à la PAC. « Mais l’objectif est d’enclencher une vraie dynamique européenne en faveur de cette filière », souligne Stéphanie Yon-Courtin, députée européenne, vice-présidente de la commission des affaires économiques et sociales.
Elle a visité, vendredi, l’exploitation avicole de Jérôme Leperlier, à Moulines, à 25 km au sud de Caen.
Comment la filière s’adapte-t-elle aux normes environnementales ?
C’est toute la difficulté pour les agriculteurs, qui, à l’image de Jérôme Leperlier, doivent se conformer à un cahier des charges assez contraignant. « J’élève 5 000 dindes dans un bâtiment d’une surface de 1 350 m2, décrit l’exploitant. Elles sont nourries avec de l’alimentation à base de céréales et vivent dans des conditions qui répondent aux normes exigées. On me demande encore de réaliser un nouvel espace, un jardin d’hiver alors que mon bâtiment n’est pas encore amorti. »
Les consommateurs français disent préférer manger de la volaille française, mais sont-ils prêts à payer plus cher celles répondant à tous les critères de qualité ? « Il ne faut pas tomber dans le dogmatisme en la matière », répond Stéphanie Yon-Courtin.
Quelles sont les demandes de la filière avicole française ?
Paul Lopez, président de la Fédération des industries avicoles (FIA) et des entreprises européennes d’abattage avicole, demande que les normes sanitaires soient les mêmes pour tous les pays. Il a alerté Stéphanie Yon-Courtin sur une éventuelle application au niveau européen d’un traité de libre-échange avec le Mercosur (marché commun de plusieurs pays d’Amérique du Sud).
« On privilégierait la partie commerciale au détriment de la traçabilité et de la qualité des produits. Il faut qu’on puisse identifier de quel pays provient une volaille. » Enfin, il souhaite une aide au stockage pour les entreprises d’abattage qui n’ont pas encore pu écouler leurs volailles en raison de la crise sanitaire.