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Trop de cidre, les producteurs ont besoin d'aide

Olivier Vauvrecy, en charge de la production dans l'affaire familiale de la Ferme de Billy, Thomas Pelletier, producteur à Vaux-sur-Aure et président de la Fédération nationale des producteurs de fruits à cidre, Michel Bourguignon, Maire de Rots et Stéphanie Yon-Courtin, Députée européenne, accompagnée par le député Bertrand Bouyx, se sont rencontrés à la Ferme de Billy. L'idée est de se tourner vers l'Europe pour trouver des solutions afin de venir en aide à la filière cidricole.

Après la crise sanitaire, la filière cidricole se retrouve avec une grande quantité de cidre non consommé et une production à venir qu'il va falloir écouler. Pour Olivier Vauvrecy et Thomas Pelletier, les aides apportées par l'Etat ont permis de réagir à l'urgence mais les difficultés ne datent pas du confinement.

"En 2011, l'Europe a retiré le cidre de son classement à l’Organisation Commune des Marchés (OCM) parce que la dénomination regroupait le cidre fait avec des pommes mais aussi le "cider" anglais fait avec 25% de pommes d'autres productions à base de 5% de concentrée de pommes. De ce fait, nous ne pouvons par profiter, comme la filière viticole, des aides à l'exportation et du soutien à l'Europe."

L'Europe apporte 280 millions d'euros d'aides à la filière viticole, grâce au classement du vin à l'OCM. Les deux producteurs souhaitent que la filière cidricole puisse établir une carte d'identité du cidre pour être éligible à ces aides. "Notre géographie est complémentaire à celle du vin. Nous avons besoin de nous restructurer, d'améliorer nos outils et de faire en sorte que le cidre réalisé avec des pommes soit reconnu." Thomas Pelletier rappelle que 30% de la production des pommes à cidre est en bio. "Le verger, c'est un patrimoine pour 35 à 40 ans, on les maintient enherbés, c'est une culture vertueuse".

Stéphanie Yon-Courtin propose d'écrire au Commissaire européen pour faire inscrire le cidre fait avec des pommes dans la catégorie Produits transformés à base de fruits. "Je vais faire cosigner la lettre par mes collègues députés européens d'autres pays producteurs. Aujourd’hui, le cidre n'est pas reconnu en Europe parce que les produits ainsi dénommés ne revêtent pas la même qualité de produits. En ce moment, la Politique Agricole Commune, est renégociée, on peut aussi en profiter."