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Toute l'Europe I [Vidéo] Stéphanie Yon-Courtin sur l’intelligence artificielle : “le texte est un équilibre entre la protection des libertés fondamentales des citoyens et l’innovation des entreprises”
Le 8 décembre, l’Union européenne est parvenue à un accord sur un texte majeur pour réguler l’intelligence artificielle. C’est le premier continent à se doter d’une législation pour l’utilisation de l’IA.
Après un trilogue de trois jours à Bruxelles, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne ont trouvé un accord provisoire le 8 décembre sur la proposition de règlement sur l’intelligence artificielle (ou “AI Act”).
Proposé en avril 2021 par la Commission européenne, le texte a pour but de mieux réguler les pratiques les plus risquées et de favoriser l’innovation en Europe. La proposition de règlement “interdit les systèmes d’intelligence artificielle basés sur la surveillance généralisée de masse, sur la notation sociale des citoyens”, explique la députée européenne Stéphanie Yon-Courtin (Renew Europe). “Des systèmes qui ont cours dans des pays comme la Chine, mais sont contraires à nos libertés fondamentales”, rappelle-t-elle, en indiquant qu’il existe des exceptions “pour la reconnaissance faciale en temps réel dans des cas très précis comme le terrorisme, les crimes ou les enlèvements d’enfants, avec en encadrement majeur par une autorité judiciaire qui doit au préalable y consentir”. “Le texte est un équilibre entre la protection des libertés fondamentales des citoyens et l’innovation des entreprises”, nous confie l’eurodéputée.
Si le règlement a fait l’objet d’un accord entre Etats membres et eurodéputés, des discussions “techniques” doivent encore préciser le texte. Membre de la commission des affaires économiques et monétaires et de l’intergroupe “Intelligence artificielle et numérique” au Parlement européen, l’eurodéputée revient sur les grandes lignes de la législation qui doit entrer en vigueur en 2024.
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